Outil

Présenter ses excuses et faire amende honorable

Présenter et réussir ses excuses est la base de quasi toutes les réparations. Admettre ses torts, manifester ses regrets et demander le pardon de l’autre sont des démarches relationnelles fondamentales… et pas forcément évidentes. Pour aider les jeunes et moins jeunes à les mener à bien, il est bon d’avoir en tête les principes suivants.

PRINCIPES

On peut réussir ou rater ses excuses

Etant donné que les excuses se « présentent », il va de soi qu’elles peuvent être acceptées ou pas. Dès lors, il est important de faire la différence entre la situation où un jeune ne veut pas présenter d’excuses, celle où il les a présentées mais elles n’ont pas été acceptées et celle où elles sont à la fois présentées et acceptées.

Les excuses se font dans des circonstances similaires à celle de l’incivilité

Insulter devant tout le monde et ensuite s’excuser en remettant une lettre « au fond d’un couloir » ne convient pas. Afin de montrer que les excuses sont sincères, il est important qu’elles se fassent dans des circonstances similaires à celle de l’incivilité. Si l’insulte s’est faite en petit comité, les excuses se feront également en petit comité. Si le méfait était public, ou dans une classe, les excuses tâcheront de se faire dans un environnement ressemblant.

Présenter ses excuses tout en évitant l'humiliation

Lorsqu'un jeune présente ses excuses, il est important d'éviter de tomber dans le travers de l'humiliation. Les excuses doivent rester proportionnelles au dommage causé, même si elle ne sont pas acceptées.

Présenter ses excuses ne revient pas à admettre qu’on est le « seul coupable »

Dans un conflit, il est rare qu’il n’y ait qu’une seule personne fautive. La plupart du temps, cette situation de torts partagés n’empêche pas de rentrer dans un processus d’excuses. Lorsque c’est le cas, présenter ses excuses revient à reconnaître sa part de torts dans la situation, à s’en montrer désolé et à présenter ses excuses pour cette part-là, et pas forcément pour l’ensemble de son comportement.

Face à un jeune qui reconnaît sa part de torts mais qui rechine à s’excuser, il peut être bon de lui proposer de dire plutôt : « Je reconnais que je suis en tort pour ceci et j’en suis désolé ».

Reconnaître sa « part de torts »

Chez certains jeunes, le fait de « présenter ses excuses » peut parfois sembler inaccessible, comme si la formulation était trop chargée négativement. Lorsque c’est le cas, une formulation alternative peut être utilisée : « je reconnais ma part de tort et j’en suis désolé ». Globalement le message est le même et cela peut permettre à certains d’avoir le sentiment de « sauver la face ».

Présenter ses excuses n’empêche pas de s’expliquer

Le fait d’avoir des torts n’empêche pas d’expliquer les circonstances qui ont conduit au(x) dérapages(s). C’est en ce sens que présenter ses excuses n’empêche pas d’ensuite expliquer les engrenages dans lesquels on a pu tomber. Cet exercice peut être délicat car la frontière entre les explications et les excuses tient parfois dans la simple intonation d’une phrase. Il n’en reste pas moins important qu’un jeune puisse s’expliquer, au risque de l’enfermer dans la position du « mauvais » ou du « mal intentionné ».

SOURCES

Pour une école citoyenne


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